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La technique
Prenez le temps d’observer le mur devant vous. C’est l’endroit dans l’église où vous serez le plus à même d’observer les étapes du travail de Guido Nincheri.
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Remarquez d’abord les petits points noirs laissés par le charbon sur le mur. Sans tracer l’entièreté des contours du motif, ils sont suffisamment rapprochés pour guider les coups de pinceau de l’artiste.
Par ailleurs, voyez comment les traits laissés par les poils du pinceau sont perceptibles de près. C’est en observant le nombre de coups de pinceau qu’on peut commencer à imaginer la précision et la minutie nécessaires à la réalisation d’un tel mur!
Observez ensuite comment l’artiste crée un effet de relief. Nincheri décline chacune des couleurs utilisées en deux ou trois tons pour créer des effets d’ombrage. Vous pourrez noter que les tons plus foncés sont placés de manière à laisser croire à un éclairage qui viendrait de la fenêtre d’en haut, sur la gauche. C’est cette disposition des couleurs qui va créer ce qu’on appelle un trompe-l’oeil : bien que l’artiste ait peint sur une surface plane, de loin, on perçoit clairement un effet en trois dimensions. Allez-y, essayez! Reculez jusqu’au choeur : vous verrez apparaître lentement sous vos yeux l’effet de relief.