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Sainte-Amélie en l’honneur de Amy Irwin Adams
Du côté gauche de la nef, on peut lire « Haec est virgo sapiens qvam Fominus vigilantem invenit, qvam acceptis lampdibus sumpsit oleum ». Cela signifie « Voici une vierge sage quand le maître vient à l'improviste, qui avec des lampes prit de l'huile ».
Mais que voulait donc dire Nincheri avec cette phrase?
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Sainte-Amélie, la patronne de l’église, est associée à cette citation car elle est considérée comme une vierge sage qui a pris soin de préparer son âme pour rencontrer le Christ. Née au septième (7e) siècle dans une famille noble et riche, elle aurait refusé de se marier avec un homme puissant afin de se retirer du monde et de se consacrer à sa foi chrétienne. Nincheri a donc représenté un passage de la bible pour évoquer la sainte patronne de l’église.
Mais pourquoi une église québécoise du 20e siècle porte-t-elle le nom d’une sainte méconnue du Moyen Âge?
Il faut savoir que l’église devait au départ s’appeler Saint-Joseph. Toutefois, lors de sa construction, Amy Irwin Adams, la première épouse de Robert McCormick, est subitement décédée. Le fondateur de la ville a donc souhaité qu’on nomme le nouveau lieu de culte à la mémoire de sa femme. Comme le répertoire chrétien ne contient pas de sainte Amy, on a choisi le nom qui s’en approchait le plus, soit Amélie.