Les machines de la Forge à Bérubé
Le public de la Forge à Bérubé a droit à un décor assez peu conventionnel lors de ses sorties culturelles! En effet, au cœur de la Forge sont conservés les machines et plusieurs outils dont se servait le forgeron Louis-Philippe Bérubé, qui tenait ici une boutique de Forge jusqu'en 2000. Mais en plus d'ajouter au cachet de l'endroit, ces machines sont pleines d'histoire, et nous en apprennent sur le métier de forgeron tout comme sur le forgeron Bérubé lui-même.
Vous trouverez ici des photos et des informations sur toutes les machines qui sont encore dans la Forge à Bérubé. Plusieurs sont visibles dans la salle de spectacle, promenez-vous pour les voir de plus près!
Cette machine est une scie à ruban qui fonctionne par levier. C'est une des dernières machines que le forgeron a fabriquées dans sa vie.
Cette machine se situe dans les coulisses qui mènent à la scène, sur la droite de celle-ci. Elle peut être visible depuis le parterre, en se tordant un peu le cou!
Cette machine est une perceuse pour le métal. Le forgeron a acheté la perceuse, mais il a fabriqué le rangement pour les mèches (sorte de rectangle en métal percé de trous) et l’a annexé à la perceuse. Il a ainsi amélioré la machine originale, ce qu'il a fait pour plusieurs d'entre elles! C’est aussi le forgeron qui y a fixé la lampe qu'on voit encore aujourd'hui.
Cette perceuse est située devant les coulisses qui mènent vers la scène, à droite de la scène.
Cette machine est une meule pour le fer. Si vous êtes novice en la matière, selon le Larousse, une meule est un « corps solide de forme circulaire constitué de matière abrasive, qui sert à aiguiser, à polir. (Initialement constituées d'une roche naturelle, les meules sont aujourd'hui à base de grains d'abrasifs artificiels [corindon, carbure de silicium, etc.] agglomérés par des liants organiques, métalliques ou minéraux) ».
Cette meule se trouve juste à droite du feu de forge, lorsqu'on le regarde depuis le parterre de la salle.
Juste derrière la meule, on peut apercevoir une petite machine, qui peut être difficile à apercevoir sans se pencher. Il s'agit d'une machine pour plier le fer. C’est une vieille machine. On insère le fer entre les pièces rondes et on tourne la poignée sur le côté pour plier le fer, pour faire un cerceau par exemple. Les enfants du forgeront pensent qu’il l’aurait fabriquée, sans en être sûr.e.s. Elle ressemble à d’autres de ses fabrications. Toutefois, le forgeron ne fabriquait pas lui-même les engrenages de ses machines, ni les moteurs, qu'il achetait, pour construire autour la machine dont il avait besoin.
Cette machine est une scie à ruban pour le bois. Elle fonctionnait avec des pédales, et comme les enfants du forgeron étaient souvent dans la forge, pour l'aider avec le ménage notamment, la machine était munie des protecteurs pour ne pas qu’elle puisse être utilisée par un enfant.
Cette machine est située près du mur du fond de la Forge, près des coulisses.
Le forgeron Bérubé, en plus de travailler le métal, travaillait également le bois. En suivant le mur vers le bar, dans la section maintenant un peu surélevée par un plancher de bois, se trouve ce qui était à l'époque l'établi du forgeron pour le travail du bois. Il n'était pas rare pour les forgerons de diversifier leur pratique et de manier aussi bien le métal que le bois, mais le forgeron Bérubé préférait le travail du métal!
Juste à droite de la scie à ruban, on peut voir une autre meule à métal. Le forgeron l’a fabriquée, elle aussi. Tout comme pour les autres machines, il a probablement acheté les moteurs et les engrenages et assemblé la machine lui-même.
En se dirigeant vers la sortie, juste avant la régie technique et près du pupitre où on vend des billets de spectacle, on peut voir un coupe-fer hydraulique. Cette machine est un des premiers gros morceaux que le forgeron a fabriqués lui-même. Grâce à ce coupe-fer, il pouvait y couper du fer très épais. Il faisait venir des lames de qualité depuis Toronto.
Sur cette photo, on peut voir une machine pour plier le fer. Selon la famille, le forgeron Bérubé l’a probablement achetée et modifiée pour son propre usage. Le fer est inséré entre les parties cylindriques que l'on peut voir en haut de la machine, pour être plié à la forme désirée. On utilise ce type de machine pour créer des anneaux de fer, par exemple.
Cette machine est située dans la loge des artistes.
Cette machine est une fileteuse manuelle, ou une machine à faire des filets. Le filetage est une manoeuvre qui consiste à creuser sur une tige en métal, en bois, voire en plastique, des filets hélicoïdaux, aussi appelés « pas de vis ». Par exemple, sur une vis, les filets sont les stries qui permettent à la vis d'être bien fixée dans le bois ou le matériau dans lequel on souhaite la visser. On « creuse des filets ».
Le filetage est exécuté à l’aide d’une filière (un disque avec des «peignes», qui sont des morceaux pointus qui viennent creuser dans la tige pour créer les filets. Les peignes sont séparés par des «lumières» (des trous pour faire passer les résidus).
Ce n’était pas une machine qu'on retrouvait couramment dans une boutique de forge. Normalement, les vis et écrous étaient faits de manière industrielle. Le forgeron Bérubé s’ajustait à la demande, et il réparait des objets émoussés, comme des mèches et des vis.
Cette machine a été fabriquée par le forgeron. Elle est située dans l'entrepôt de la Forge.
Cette dernière machine, rangée dans l'entrepôt, est un coupe fer. Contrairement à celle qui se situe dans l'entrée de la salle, elle fonctionne manuellement, au moyen d'un grand levier, qu'on voit bien sur l'image.