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Déracinement et démembrement de la cellule familiale
«Il n’est pas dit que Robin était le père de Jane»
L’esclavage est aussi marqué par la négation de tout lien familial ou conjugal entre individus, le seul lien reconnu étant celui de propriété privée du maître sur son esclave.
L’enfance elle-même était exploitée et il n’était pas rare que des enfants-esclaves soient utilisés comme valets ou compagnons de jeux des enfants du maître. Le matin, on leur passait de beaux habits pour ensuite leur remettre leurs haillons le soir venu.
La vente des enfants nés en esclavage procurait un revenu supplémentaire aux propriétaires. Les traumatismes causés par l’esclavage continuent d’avoir des répercussions dans la société contemporaine.
Les droits de l’enfant
Comme tous les autres droits, le droit de l’enfant à l’affection de sa famille et à sa protection étaient niés dans l’esclavage. L’esclavage a laissé une empreinte durable dans les sociétés au passé colonial, et il n’y a pas si longtemps que les enfants nés hors mariage, en particulier ceux issus d’unions mixtes, ne sont plus qualifiés de bâtards dans le langage populaire.
L’apparition des droits de la personne a permis de repenser l’enfance comme une période critique à protéger dans le développement humain et l’enfant comme sujet de droit et non plus objet du droit.
Peu à peu, le travail des enfants a été beaucoup mieux balisé et la fréquentation scolaire rendue obligatoire. Des instruments juridiques spécifiques à l’enfance, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989, encadrent maintenant cette période critique.
Le droit de l’enfant de jouer, d’accéder à l’instruction publique, d’être protégé contre toute forme d’exploitation, d’être aidé s’il est victime de négligence ou de maltraitance et d’obtenir l’affection et la protection de personnes bienveillantes sont désormais garantis.