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Le rôle central de la musique
Lowcanes «il joue bien du violon»
La musique a joué un rôle central dans l’esclavage. Sur les bateaux négriers, les rythmes scandés étaient des repères, permettant aux captifs provenant de différentes régions et nations du continent africain de se reconnaitre entre eux. Dans les exploitations agricoles au Sud, les rythmes furent utilisés comme langage codé et signal de ralliement lors des rébellions.
Au Québec, c’est un peu plus tard, avec l’apparition de l’industrialisation et des quartiers ouvriers noirs que le besoin de se rassembler pour s’entraider et pour revendiquer a pu trouver un début de réponse.
Les regroupements et associations
Fondé en 1902, le «Coloured women’s club of Montreal», est l’une des associations les plus anciennes au Québec. Ces regroupements étaient cependant sous haute surveillance de la part des autorités influencées par les préjugés hérités du passé colonial esclavagiste et qui craignaient les émeutes.
Légende photo: Le club des femmes de couleur en 1919. Source: Archives de l'université Concordia.
Droits des minorités ethniques à faire progresser leur propre vie culturelle
Toute culture doit être partagée avec d’autres membres de son groupe pour rester vivante. Pour y parvenir, il faut cependant pouvoir exercer certains droits et libertés fondamentaux, dont la liberté d’association et de réunion pacifique et la liberté d’expression, de conscience et de religion.
Ces droits et libertés fondamentaux ont bien sûr été niés aux esclaves, mais aussi à une foule d’autres groupes minoritaires au fil de l’histoire du Québec.
En 1975, au moment de l’adoption de la Charte des droits et libertés de la personne au Québec, un article spécifique est venu garantir le droit de ces groupes minoritaires de mettre sur pied des associations sans but lucratif qui leur soient dédiées.
La Ligue des Noirs du Québec, fondée en 1969, est un bon exemple d’une telle association.