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La chasse & la pêche

Les Hurons-Wendat maîtrisaient plusieurs techniques de pêche et de chasse qui leur permettaient une abondance des ressources pendant toute l'année.

Les produits de la chasse comme la viande de cerf, d'ours ou les oiseaux représentaient surtout un complément dans l’alimentation des Hurons-Wendat jusqu'à leur déplacement dans la région de Québec. Toutefois, ils conservaient une grande importance comme source de matières premières, entre autres, pour la confection des vêtements et d'outils.

Les techniques de chasse

Les Hurons-Wendat utilisaient différentes techniques afin d'attirer et de piéger le gibier, dont les assommoirs, les collets, les trappes, les filets et les appeaux. 


Le collet était fabriqué de lanières de cuir ou de babiches et il était souvent utilisé pour capturer le petit gibier comme le lièvre, mais aussi pour attraper de plus grands animaux comme le chevreuil. L'animal était pris au piège par le cou ou par la patte, et parfois même projeté dans les airs.


L'assommoir était utilisé par les moyens à grands gibiers (castors, chevreuils, ours) et pouvait varier de grosseurs selon l'animal à attraper. Au moment où l’animal tentait de saisir l’appât, il actionnait un mécanisme qui faisait tomber sur lui une bûche et/ou des roches qui l’assommaient.

*Assommoir en haut de l'image, à droite.
Jefferys, Charles W. 1942, Primitive Indian Hunting, The Picture Gallery of Canadian History Volume 1, p.7. Library and Archives Canada, Acc. No. 1972-26-219.

Les Hurons-Wendat utilisaient une technique unique pour chasser les chevreuils. Ils organisaient de grandes expéditions de chasses qui réunissaient plusieurs dizaines de chasseurs pendant environ un mois.


Accompagnés de leurs chiens, plusieurs hommes hurons-wendat dirigeaient les chevreuils vers une sorte d’enclos, une palissade en forme d'entonnoir, où des chasseurs armés d’arc et de flèches y attendaient les animaux. Ainsi, une fois entrés à l’intérieur de l'enclos, les chevreuils devaient sortir par une petite ouverture. Les Hurons-Wendat pouvaient prendre jusqu’à cent cerfs en un mois environ.


D'ailleurs, Samuel de Champlain, dans son carnet de voyage « Les voyages de la Nouvelle France occidentale » 1632, raconte qu'il participe à une chasse aux chevreuils, à l'automne 1615, en compagnie de chasseurs hurons-wendat. Ils capturent 120 chevreuils en moins de 38 jours, au nord de Kingston (Ontario).

Enclos à chevreuils
Samuel de Champlain, Les voyages de la Nouvelle France occidentale, dicte Canada, 1632.

La conservation de la viande

Les Hurons-Wendat conservaient la viande en la faisant fumer dans des fumoirs en écorce ou sécher dans les maisons longues et à l'extérieur. Une grande partie de la viande était conservée dans les maisons longues en prévision des festins.


La chair de l’ours était très appréciée. Selon plusieurs nations autochtones, la viande d'ours était la plus délicate qu’y puisse être mangée. Quand une viande était sèche ou maigre, les autochtones la trempaient dans la graisse d’ours pour lui donner un meilleur goût.

©videanthrop
http://videanthrop.qc.ca/ethno/

Les Hurons-Wendat connaissaient les périodes les plus favorables pour la capture de différentes espèces de poissons et les endroits les plus propices pour les pêcher. Ainsi, les hommes hurons-wendat s'assuraient d'une pêche et des provisions chaque saison de l'année.

Les techniques de pêche

Les Hurons-Wendat utilisaient surtout des filets qu'ils tendaient le soir de chaque côté de la rivière. Au matin, les hommes ramassaient les poissons piégés dans le filet. La technique du filet était aussi utilisée l'hiver. Les hommes hurons-wendat passaient un filet d'un point à l'autre sous la glace ce qui leur permettait des captures occasionnelles.


Les hommes construisaient aussi des barrages dans les cours d'eau, y laissant de petites ouvertures où ils mettaient leurs filets ou des cages à poissons déposées à l'horizontale.

Cage pour la pêche, Musée huron-wendat

Le harpon était utilisé en été quand l'anguille était abondante et pendant les pêches nocturnes.


Durant les pêches nocturnes, un flambeau était installé sur la pointe du canot ce qui attirait les poissons. Un pêcheur s'installait à l'avant du canot, un harpon à la main et un autre, assis derrière, dirigeait l'embarcation.

Denis Gale, 1860, Library and Archives Canada, Acc. No. 1970-188-1966 W.H. Coverdale Collection of Canadiana.

La conservation du poisson

Les poissons étaient d'abord éventrés, puis ils étaient étendus sur des treillis de bois pour les faire sécher ou accrocher au-dessus d'un feu pour les faire fumer. Certaines sortes de poissons pouvaient aussi être consommées crues ou bouillies.


Parfois, les Hurons-Wendat plaçaient les poissons dans la maison longue sur les perches au-dessus des feux.

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