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La spiritualité

Chez les Hurons-Wendat et plusieurs autres nations autochtones, toutes les actions de la vie quotidienne sont imprégnées de la spiritualité.


Les Hurons-Wendat considèrent la vie comme un grand cercle de relations entre tous les êtres. Tous les êtres humains, tous les animaux, toutes les plantes et même tous les minéraux font partie de cette pensée circulaire, ils sont égaux et en constante interaction. Les Hurons-Wendat prenaient bien soin de ne pas perturber l'équilibre qui règne entre eux et la nature. D'ailleurs, leurs rites et leurs cérémonies visaient à conserver cette harmonie circulaire. Ils servaient aussi à maintenir la communication ainsi que la relation entre les mondes visible et invisible, et à s'assurer la bienveillance des esprits.

Étoile du matin, œuvre de l'artiste déné suline Alex Janvier, Musée canadien de l'histoire.

« Les caractéristiques incluses dans le tableau reflètent des valeurs et des philosophies autochtones communes. Le motif en cercle représente le cercle de la vie : spirituel et physique, humain et naturel. On croit que la vie humaine, par exemple, trace un cercle complet; une personne meurt et la vie commence de nouveau. De la même façon, les couleurs utilisées sont significatives. Parmi les Tchippewayans, par exemple, blanc, jaune, bleu et rouge sont des couleurs importantes, que l'on voit plus fréquemment que d'autres. Généralement, parmi les groupes autochtones, on voit souvent ces couleurs en tenue d'apparat. De plus, la création de quatre zones de couleur distinctes est importante. Le chiffre quatre est important chez les peuples autochtones : quatre saisons, quatre points cardinaux, quatre directions. »

https://www.museedelhistoire.ca/etoiledumatin/version-accessible/

Les croyances reliées à la chasse et la pêche

Les Hurons-Wendat veillaient à maintenir de bonnes relations avec les animaux et les poissons, à leur démontrer du respect et à les remercier de leur générosité afin de s'assurer de l'abondance de la pêche et la chasse.


Lors de la pêche, des offrandes de tabac étaient offertes aux poissons ainsi qu’à l’esprit de l’eau. De plus, les arêtes du poisson n’étaient pas jetées dans le feu. Les Hurons-Wendat prenaient soin de remettre les arêtes à l’eau afin que les poissons n’aient pas le sentiment de mourir.


Avant la chasse, les hommes respectaient des rituels de jeûne, de prières et d’offrandes de tabac destinés à l’esprit des animaux qu’ils voulaient attraper. Les os des animaux capturés n’étaient pas jetés au feu non plus.

La fête des Morts

À l'arrivée des Français, la fête des Morts était la plus importante de toutes les célébrations huronnes-wendat. Pour les Iroquoiens, « la vie dans l’au-delà était une continuation de la vie sur terre ».


Lors du décès d'un ou d'une membre de la communauté, les Hurons-Wendat plaçaient le corps du défunt sur une « plateforme funéraire » à l'écart du village, dans la forêt. Le corps du défunt était recouvert d'écorce et de fourrures puis placé en hauteur pour le protéger des animaux.


À tous les 10 à 15 ans, les Hurons-Wendat célébraient la fête des Morts avant leur déplacement dans un autre village. D'ailleurs, plusieurs communautés alliées ou voisines y assistaient. Durant les 10 jours de célébration, les Hurons-Wendat retiraient les corps de leurs tombes individuelles, puis nettoyaient les ossements avant de les envelopper dans des peaux de castor. Les ossements étaient ensuite placés avec des offrandes dans un ossuaire (fosse commune), pour aider les âmes dans leur dernier voyage. Tous les Hurons-Wendat décédés depuis la dernière décennie, ainsi que des alliés non wendats, étaient réunis dans cette grande fosse.


Cette tradition permettait de consolider les liens entre les membres de la communauté, mais aussi avec les autres villages. Selon la croyance iroquoienne, l'enterrement final libérait les âmes des morts pour leur permettre de voyager vers l'ouest et de rejoindre le « village des âmes » ou le « pays des hurons ».