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Artefacts et reproductions reliés à l'art de se nourrir au 18e siècle dans la seigneurie
Brique
Terre cuite commune
12 cm x 6 cm x 4 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 – 4A4)
Collection Ville de Montmagny
De nombreux fragments de brique ont été découverts. Bien qu’abondamment importée de France, la brique a aussi été fabriquée à Québec. On l'employait à diverses fins, surtout pour construire les cheminées et les fours à pain. C’est probablement le cas de cette brique présentant des traces d’exposition à la fumée et qu’on a retrouvée près de l’âtre, du côté ouest de la maison
Os de mammifère
Os
5 cm x 3 cm
Entre fin 17e siècle et 1771
Site du presbytère (CfEp-5 2E3)
Collection Ville de Montmagny
Ces os sont ceux d’un rongeur, possiblement un rat musqué. Les plus petites bestioles étaient très nuisibles puisqu’elles grignotaient, entre autres, les récoltes. On les éliminait sans scrupule. Toutefois, la chair d’espèces tels le porc-épic et le rat musqué était appréciée en ragoût par certains.
Os de mammifère
Os blanchis et calcinés
8 cm x 3 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 2B2)
Collection Ville de Montmagny
Ces os, découverts dans l’âtre, sont ceux d’un gros mammifère, soit d’un porc ou d’un mouton. Leur état laisse croire qu’ils ont été mijotés. Il faut dire que les soupes et les bouillis étaient des plats du quotidien. Ils ont ensuite été jetés dans l’âtre pour s’en débarrasser, une pratique qui était courante.
Tesson d’assiette
Terre cuite commune
9 cm x 7 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 4B7)
Collection Ville de Montmagny
Ce tesson d’assiette de type Straffordshire présente un décor exceptionnel et complexe : coloré de jaune et décoré de lignes enchevêtrées brunes et noires. Utilisé comme vaisselle de tous les jours, ce type de poterie, fabriqué en Angleterre, a été populaire ici, surtout entre 1730 et 1780.
Tesson d’assiette
Terre cuite commune
5 cm x 4 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 4B6)
Collection Ville de Montmagny
Produit en Italie du nord et parfois imité en Provence, ce type de poterie date de la seconde moitié du 18e siècle. Très populaire dans la vallée laurentienne, cette poterie a garni les tables de toutes les classes sociales. Les archéologues en ont d’ailleurs retrouvée dans plusieurs sites de la Pointe-à-Lacaille.
Tessons d’une jatte
Terre cuite commune à glaçure verte
10 cm x 8 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 4B99 )
Collection Ville de Montmagny
Cette terre cuite commune française, à glaçure verte apposée sur un engobe blanc, est typique de la production de la région de la Saintonge, en France. Elle a été importée durant tout le Régime français jusqu’à la Conquête anglaise de 1759. Ces tessons sont associés à une jatte semblable à l'objet suivant.
Jatte
Terre cuite commune à glaçure verte
18e siècle
Site de l’île aux Oies – Rocher de la Chapelle (CgEo-2-4U7-3)
Collection archéologique de l’Université Laval
Cette jatte reconstituée se différencie de la terrine par l'absence de bec verseur. Elle était utilisée pour mélanger les ingrédients lorsqu’on cuisinait.
Tessons de terrine
Terre cuite commune locale vernissée
6 cm x 4 cm
17e ou 18e siècle
Cueillette de surface
Secteur de Pointe-à-Lacaille
Collection Ville de Montmagny
Cette terre cuite a vraisemblablement été réalisée localement chez un potier de Québec. Bien que la majorité des poteries étaient importées de France, une petite industrie artisanale de fabrication de récipients se développa à Québec, au milieu des années 1650. Ce tesson est d’un type de poterie semblable à la terrine recollée découverte à l’île aux Oies (objet suivant).
Terrine
Terre cuite locale
18e siècle
Site de l’île aux Oies – Rocher de la Chapelle (CgEo-2-12A3-1)
Collection archéologique de l’Université Laval
Cette superbe terrine reconstituée a possiblement aussi été fabriquée à Québec. La terrine sert notamment à séparer la crème du lait par décantation. On vide ensuite proprement le lait dans un autre contenant tandis que le lait est retenu dans la terrine au moyen, entre autres, d'un outil en bois, avant d’être versé dans un autre récipient.
Tessons jointifs d’un rebord de terrine
Terre cuite locale à glaçure verte
12 cm x 3 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 7C6)
Collection Ville de Montmagny
Marqués par l’empreinte du pouce du potier formant un bec verseur, ces tessons de terre cuite locale formaient jadis le rebord d’une terrine. Ce genre de poterie faisait partie de la vaisselle d’utilité courante. On en trouvait dans toutes les maisonnées de la seigneurie. Son lieu de découverte, dans la grange, laisse croire qu’elle a servi à recueillir le lait. De plus, les traces d’altération par le feu témoignent de l’incendie de décembre 1757.
Tessons de plat de service
Terre cuite commune rouge glaçurée au plomb
9 cm x 6 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 4C4)
Collection Ville de Montmagny
Ces tessons d’un plat de service sont en terre cuite commune rouge qui a surtout été produite en Nouvelle-France. Sa pâte est recouverte d’une glaçure à base de plomb. Ces artéfacts portent aussi des traces d’exposition à une chaleur intense, possiblement causée par l’incendie.
Lame de couteau de table
Fer forgé
11 cm x 3 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 5B3)
Collection Ville de Montmagny
Ce couteau de table avait probablement un manche en os. Il a été retrouvé le long d’un mur, près de l’âtre, lieu de prédilection pour la préparation des aliments. Mentionnons que sous le Régime français, le couteau était le principal ustensile utilisé pour manger. Les invités apportaient même leurs couteaux de poche.
Fourchette
Métal ferreux et os
12 cm
18e siècle
Site de l’île aux Oies – Nouvelle Ferme (CgEo-1-3A5-111)
Collection archéologique de l’Université Laval
La découverte d’une fourchette avec son manche en os est exceptionnelle dans un contexte de la fin du 18e siècle puisque ce genre de manière de table venait à peine d’arriver en Nouvelle-France. Voilà une preuve que malgré son isolement, la famille du seigneur Bécart de Granville était branchée à la mode des biens nantis de la mère-patrie.
Tesson de faïence
Terre cuite fine
6 cm x 4 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 4B6)
Collection Ville de Montmagny
Ce tesson en faïence blanche hollandaise provient d’une assiette. Il est fréquemment retrouvé sur des sites de fouilles du Régime français dans les maisonnées les plus fortunées, entre 1675 et 1759.
Tesson de pichet
Grès rhénan
5 cm x 3 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2C1)
Collection Ville de Montmagny
Les articles en grès rhénan sont très prisés chez la bourgeoisie du Régime français. Des tessons ont été trouvés tant au presbytère qu`à la maison Pierre-Bellanger. Cette poterie de grande qualité, originaire d’Allemagne ou d’Alsace, a été produite entre 1600 et 1800. On en a retrouvé ce type de poterie sur plusieurs sites du Régime français. Ce tesson est associé à l’objet suivant.
Pichet
Grès rhénan
20 cm x 14 cm
18e siècle
Site de l’Ilot des Palais (CeEt-4J3, J4, 86)
Collection archéologique de la Ville de Québec
Ce magnifique pichet en grès rhénan a été découvert sur le site de l’Ilot des Palais des intendants de la Nouvelle-France, à Québec. On l’utilisait surtout pour servir de la bière ou du cidre des breuvages souvent faits maison, qui étaient apprécié en Nouvelle-France. Peut-on croire que ces boissons alcoolisées étaient servies aux invités du presbytère de Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-Lacaille?
Hameçon
Fer forgé
8 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 5B5)
Collection Ville de Montmagny
En raison de la proximité du fleuve et de la rivière du Sud, on sait que la pêche était une activité de subsistance fort populaire chez nos ancêtres. Toutefois, relativement peu d’ossements de poissons ont été découverts. Parmi ceux-ci, les archéologues ont identifié l’esturgeon, la barbue, l’alose et le saumon. N’oublions pas que cette dernière espèce a remonté la rivière du Sud jusqu’au début de l’exploitation forestière, dans les années 1830.
Coquille de moule d’eau douce
Nacre
7 cm x 4 cm
Entre fin 17e siècle et 1771
Site du presbytère (CfEp-5 2E3)
Collection Ville de Montmagny
Pour les colons, les moules et les huîtres constituaient une nourriture d’appoint et non un bien de luxe comme aujourd’hui. Le coquillage comestible que l’on a trouvé lors des fouilles est la moule d’eau douce qu’on récoltait au fleuve. Des coquilles du genre ont été trouvées dans chacune des habitations fouillées à Pointe-à-Lacaille.
Os de sauvagine
Os
9 cm
Entre fin 17e siècle et 1771
Site du presbytère (CfEp-5 1T2)
Collection Ville de Montmagny
Parmi les écofacts retrouvés sur les sites fouillés du territoire de la seigneurie, les os de sauvagine sont les plus fréquents. Depuis des temps immémoriaux, les canards et les oies qui séjournent ici au printemps et à l’automne ont constitué une nourriture abondante et accessible, surtout pour les résidents en bordure du fleuve. Des ossements de sauvagine consommés par des Autochtones, pouvant remonter aussi loin qu’à 1000 ans, ont d’ailleurs été mis au jour à l’île aux Oies.
Tessons jointifs de pichet
Faïence blanche française
8 cm x 4 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 5B5)
Collection Ville de Montmagny
Ce pichet en faïence blanche décoré à la chinoise en camaïeu de bleu était assez rare chez les colons au 18e siècle. Il traduit l’aisance de la famille Bellanger. Ce type de pichet est, entre autres, utilisé pour le service du cidre. Il a été altéré par le feu, un autre témoignage de l’incendie chez les Bellanger.
Tessons jointifs de pot à posset
Faïence blanche anglaise
12 cm x 7 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 5B5)
Collection Ville de Montmagny
Ce pot à posset, en faïence blanche, à décor chinois au camaïeu bleu, provient d’Angleterre. Il est une autre preuve de la recherche de raffinement sur la table des Bellanger. Le posset était à l'origine une boisson chaude britannique populaire faite de lait caillé avec du vin ou de la bière, habituellement épicée à la muscade ou à la cannelle, qui était souvent utilisée pour les maladies bénignes comme la toux.
Écumoire, râpe ou passe-purée
Métal ferreux
8 cm x 7 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 2B2)
Collection Ville de Montmagny
Les restes de cet objet simple démontrent une volonté d’être bien outillés en cuisine. S’agit-il d’une râpe, d’une écumoire ou d’un passe-purée comme ceux qui ont été cités dans l’inventaire après décès du couple Bellanger? Cela est possible.
Tessons jointifs d’un couvercle de soupière
Terre cuite commune italienne
11 cm x 6 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 5B5te)
Collection Ville de Montmagny
Les tessons de ce couvercle d’une soupière en terre cuite commune de l’Italie du Nord ont été partiellement altérés par le feu. On peut imaginer l’ensemble intact d’un beau brun zébré de noir, caractéristique de cette céramique, duquel s’échappe un bon fumet de potage. Ce type de poterie a été abondamment produit et était populaire dans toutes les classes sociales en Nouvelle-France.
Cul de bouteille
Verre français
13 cm x 7 cm
18e siècle
Cueillette de surface
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6)
Collection Ville de Montmagny
Le vin reste une denrée très populaire chez les bien nantis, malgré les difficultés d’approvisionnement et les prix élevés. Il est donc intéressant de faire la découverte des restes d’une bouteille chez les Bellanger.
Tesson de cruchon
Terre cuite commune française
7 cm x 3 cm
18e siècle
Cueillette de surface
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6)
Collection Ville de Montmagny
Des centaines de tessons d’une cruche en terre cuite commune vernissée de France, dont on voit ici un goulot et une partie d’anse, ont été découverts à même le sol du site de la maison Pierre-Bellanger. L’objet suivant nous montre l’ampleur que pouvait avoir un tel contenant.
Cruchon
Terre cuite commune française
46 cm x 26 cm
18e siècle
Site de l’Ilot des Palais (CeEt-13F8-14)
Collection archéologique de la Ville de Québec
Cette cruche pouvait être utilisée pour le transport et l’entreposage du vin ou d’autres liquides, notamment de l’huile d’olive. Tout comme celle qui a été mise au jour à la maison Pierre-Bellanger, ce cruchon a été découvert éclaté en centaines de tessons, puis recollé patiemment.
Tesson de récipient
Grès grossier de Basse-Normandie
6 cm x 7 cm
1672
Cueillette de surface
Secteur de la Pointe-à-Lacaille
Collection Ville de Montmagny
Cet exceptionnel tesson de grès normand, mis au jour à proximité de la présumée maison de Guillaume Fournier, nous ramène aux premières années d’occupation de la seigneurie. Ce type de poterie n’avait été découvert qu’à Louisbourg, à Place Royale (Québec), ainsi que sur des sites de la Basse-Côte-Nord, dans des contextes archéologiques de la fin du 17e et du début du 18e siècle.