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Mikes

Le plus Vieux restaurant de la ville

Source : Musée du Bas-St-Laurent, Fonds Ulric Lavoie, François Dionne, 1939, l18786
Une vocation commerciale depuis plus de 100 ans. Élégante demeure en briques rouges d’influence victorienne construite en 1886, le style Second-Empire s’observe ici par sa tour centrale et sa toiture à mansarde rehaussée de fines dentelles menuisées. Le restaurant Mikes et l’ancien magasin général Côté au coin du parc Blais sont parmi les plus beaux exemples de cette époque. À Fraserville, plusieurs demeures bourgeoises du quartier des affaires et des secteurs de villégiature reprennent des éléments de ce style très en vogue à la fin du 19e siècle au Québec. Herménégilde Aubin (1853-1921), conducteur de train pour la compagnie de chemin de fer de l’Intercolonial vient tout juste d’épouser Alma Lachance quand il l’achète en 1886. Originaire de Québec, il a d’abord travaillé sur les chemins de fer à Sainte-Flavie pour ensuite être transféré à Fraserville. En 1910, le conducteur de train est transféré à Lévis où il poursuit sa carrière et s’installe avec sa famille. L’original du centre-ville : le légendaire François Dionne En 1915, François Dionne (1879-1950), marchand de fruits et de légumes de Fraserville, achète la demeure pour en faire un commerce. Cet homme d’affaires respecté est connu tout particulièrement pour sa personnalité originale; une réputation qui traverse même les frontières.
Source : BAnQ, François Dionne, Le bulletin des Agriculteurs, mai 1947 p.11. À la fin des années 1940, son humour macabre fait couler beaucoup d’encre, au point que les journaux régionaux mentionnent que : « nombre d’Américains en route pour la Gaspésie s’arrêtent à Rivière-du-Loup pour voir François Dionne. » Fervent catholique et n’ayant pas peur de la mort, il dormait dans un cercueil et des statues géantes décoraient son magasin. Peu orthodoxe, le commerçant et restaurateur attire les curieux et sa personnalité a marqué la mémoire collective des Louperivois de l’époque. À sa mort en 1950, il lègue son commerce et le terrain ainsi que ses statues érigées en l’honneur du Sacré-Cœur-de-Jésus. Elles seront transportées devant la façade nord du presbytère de la paroisse Saint-Patrice, où elles s’y trouvent encore.