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Antoine Plamondon (1804-1895)

Né à L’Ancienne-Lorette en 1804, Antoine Plamondon devient l’apprenti du peintre Joseph Légaré à l’âge de 15 ans. Pendant six ans, il apprend la peinture et le dessin, tout en participant à la restauration de tableaux sauvés de la Révolution française.


De 1826 à 1830, il est l’un des premiers artistes du Bas-Canada à poursuivre sa formation à Paris. Il s’exerce aux côtés de Jean-Baptiste Guérin, chouchou du roi Charles X.


De retour au Québec en 1830, il entreprend sa riche production d’art sacré, réalisant plusieurs portraits et copies pour le compte de l’Église. Dans son atelier installé au parlement, il crée notamment 14 grandes fresques pour le chemin de croix de l’église Notre-Dame à Montréal et des portraits des familles bourgeoises, comme celles du magnat du sucre John Redpath et du chef du Parti patriote Louis-Joseph Papineau. Son tableau intitulé La chasse aux tourtes, qui remporte le premier prix à l’Exposition de Québec en 1850, constitue un emblème de la peinture canadienne du 19e siècle. 


En 1851, il déménage ses pénates et ses pinceaux à Neuville, où il fait pousser la vigne et devient maire de la municipalité. Il poursuit néanmoins ses activités artistiques, réalisant entre autres une représentation de sainte Cécile pour l’église du secteur du Bic et une copie de L’Immaculée Conception pour la chapelle des Sœurs du Bon-Pasteur à Québec. 


Antoine Plamondon affiche aussi un côté sombre. De nature belliqueuse et envieuse, il est reconnu pour ses lettres enflammées dans les journaux, dans lesquelles il attaque ses confrères qui réussissent.


En 1880, il est nommé vice-président de l’Académie canadienne des arts, dont il est le cofondateur. Il continue de peindre jusqu’en 1885, dix ans avant sa mort à 91 ans. On retrouve aujourd’hui ses œuvres au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée national des beaux-arts du Québec.


Quelques-unes de ses réalisations au Bas-Saint-Laurent :


  • Église de Sainte-Luce : tableau de sainte Luce priant pour la guérison de sa mère sur le tombeau de sainte Agathe (1842) 
  • Église de Saint-André : Sainte Philomène (1843) et La Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock (1843)
  • Église de Saint-Simon : œuvre non répertoriée (1852)