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Balade au cœur de nos villages: La première église

1906-1925

CONTES ET LÉGENDES:

Écoute un peu l’Esprit des lieux

LES FAITS

50 familles sans église

Une cinquantaine de familles sont établies à St-Camille, selon un recensement fait en 1902-1903 par le premier curé. Il faut dire que depuis plus de 20 ans, ces paroissiens n‘ont pas encore de lieu de culte. Les églises les plus proches sont celles de Saint-Magloire et de Sainte-Justine. Parcourir quelques trois lieues (environ 14 km) dans des chemins de terre battue, à pied ou à dos de cheval, pour se rendre aux messes est difficile. Les pasteurs constatent des absences régulières aux cérémonies religieuses et s‘en inquiètent.


La chapelle, érigée en 1900, sert de lieu de culte pour les gens de St-Camille. Cependant, le désir de la paroisse d‘avoir sa propre église grandit. Si bien qu‘en 1906, tous les plans de la nouvelle église, tracés par Monsieur Joseph-Pierre Ouellet, un architecte très connu à l’époque, sont approuvés. En novembre 1906, tous les travaux sont terminés, mais on n'ouvre les portes de l‘église qu'au Jeudi Saint du printemps 1907, pour y célébrer la première messe. La bénédiction solennelle de l’église en 1907 est une cérémonie impressionnante, avec la présence de plusieurs notables de l’époque. Cette première église occupait la place de l’église actuelle mais « elle était plus belle », selon les paroissiens, à l‘époque.

La première église construite en 1906. Au premier plan, la chapelle construite en 1900 et agrandie en 1902.
Source : Marcelle Blouin

Déjà trop petit 6 ans plus tard...

Bientôt on constate que l’église était devenue trop étroite pour les besoins de la population grandissante. En 1912, la décision est prise de l‘agrandir. Il semble bien que la construction ait été terminée à l'été 1915.

La première église après son agrandissement, vers le milieu des années 1910.

L'incendie de 1925

Le 22 septembre 1925, un incendie détruit l’église en même temps qu'une bonne partie du village. Le feu éclate en après-midi dans le hangar du magasin Audet & Fils (aujourd'hui Tédo enr.). Dès le lendemain, les journaux publient la nouvelle. Le 24 septembre, le journal L'Action Catholique présente un article apportant plus de précisions sur le sinistre. En voici quelques extraits :

Après l'incendie de l'église, seul le Sacré-Cœur a été épargné.
Source : Gertrude Rhéaume

Le couvent et le presbytère sont sauvés!!

Le couvent et le presbytère sont heureusement épargnés. On avait beaucoup craint pour eux parce que situés près de l’église. Après une journée aussi tragique, la solidarité des citoyens de Saint-Camille-de-Lellis se manifesta encore une fois et bien des gens accueillirent chez eux les sinistrés. Non seulement on les abrita mais on entreposa aussi les meubles et effets personnels qu’ils avaient pu préserver du sinistre.

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