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Barrage / Tunnel / Centrale hydroélectrique

Le barrage

Le travail a débuté le 10 août 1926 avec trois phases de construction, menant à l'embauche de 1000 hommes pour travailler sur le barrage, le tunnel d'approvisionnement et la centrale elle-même.


Le barrage compte 11 barrières, deux de 20 pieds (6m) et neuf de 48 pieds (14.5m). Les barrières sont au ras du sol, faisant en sorte que lorsque les barrières sont ouvertes, il y a une pleine décharge.


Les deux petites barrières sont actionnées par une grue fixe. Les barrières plus grandes sont actionnées par deux grues amovibles et peuvent être fixées en position ouverte à l'aide d'une goupille.


La soupape de prise d'eau est du type Johnson-Walham et est constituée de deux tubes horizontaux de 200 pieds (60 m) chacun, placés parallèlement à la rivière et se terminant en Y, qui à son tour se jette dans le tunnel principal. Il y a une lamelle sur la pleine longueur de chaque tube, plus large à l'entrée et plus étroite près du Y. Entre chaque tube et le Y, on trouve une vanne papillon électrique et entre les vannes et le Y, il y a des tubes d'aération. Il y a des casiers de débris d'une profondeur de 16 pieds (près de 5 m) devant la soupape de prise d'eau.

Le tunnel d'approvisionnement

Le tunnel est doublé de béton et d'un diamètre de 26 pieds (près de 8 m). Il a une forme de fer à cheval avec un fond en forme de V.


Le gravier de béton provient de l'île Sharp près de Woodstock et a été transporté par locomotive par le Canadien Pacifique. Il a été impossible de trouver du gravier convenable plus près.


La construction du tunnel a débuté aux deux extrémités. Des maisons pour abriter les compresseurs ont été construites à chaque bout.


Il est d'une longueur d'un demi-mille (environ 805 m) et passe à une profondeur de 200 pieds (60 m) sous le centre-ville.


Il est situé sur une courbure dans le fleuve, de sorte que le tunnel coupe directement à travers la courbure. Il y a un réservoir de montée subite à l'extrémité inférieure du tunnel et ce dernier du type différentiel avec des cloisons à l'intérieur pour amoindrir l'effet des montées subites d'eau.

Sans la charge d'eau, le réservoir est rempli à 1/3 de sa capacité, mais avec un chargement complet, l'eau atteint la partie supérieure de la cloche et avec le rejet de chargement complet, le réservoir se remplirait presque entièrement.


Au-delà du réservoir de montée subite, le tunnel se divise en deux conduites forcées et ces dernières se divisent à leur tour en deux autres conduites. Dans chacune de ces conduites, il y a une vanne papillon de 12 pieds (4 m) actionnée hydrauliquement.


Une fois achevé, le tunnel de Grand-Sault est devenu le plus imposant en son genre au Canada.

Photo de la centrale avec le réservoir en arrière.

La centrale hydroélectrique

Le générateur auxiliaire de 550 V conduit le moteur-générateur qui excite le générateur principal. On croyait que ce système d'excitation un peu compliqué était nécessaire pour contrôler la ligne de transmission d'électricité entre Grand-Sault et Dalhousie, une des plus longues sur le continent lorsqu'elle fut construite. Après avoir été mis en marche, il a été découvert que ce système n'était pas nécessaire, alors la dernière unité a été installée avec un système beaucoup plus simple.


Les générateurs produisent une tension de rendement de 6 900 volts. Deux d'entre eux alimentent la ligne de 69 000 volts et les deux autres la ligne de 138 000 volts.


Le pouvoir électrique pendant la construction était fourni par la centrale hydro-électrique de la Maine and New Brunswick Power à Tinker (près d'Aroostook, NB)

Chez Énergie NB, ils se préoccupent sérieusement de la sécurité publique à proximité des centrales hydroélectriques.


Des klaxons d'avertissement en aval de la centrale de Grand-Sault furent installés afin d'avertir le public lorsqu'il va y avoir un déversement important d'eau.


Lorsqu'il y aura un déversement d'eau de plus de 1 000 pieds cubes par seconde à la centrale, les klaxons sonneront afin de permettre à toute personne en aval de la centrale de prendre les précautions nécessaires.

source : Histoire de Grand-Sault / Grand Falls Yesterdays - Margaret Marceau