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Le début du projet au Canada

Mais pourquoi fabriquer un hydroptère ?

MASSAWIPPI : International Hydrofoil Photo Gallery
BADDECK : SARO Hydrofoil Bras D’Or
RX : CROWSNEST Magazine, vol. 16, no 7, July 1964
Après la Deuxième Guerre mondiale, les Alliés (le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis) ont peur que l’Union soviétique attaque leurs côtes. Le gouvernement canadien décide de faire des tests pour voir si c’est possible de créer un hydroptère fonctionnel. Trois prototypes sont construits : le MASSAWIPPI de huit tonnes, le RX de trois tonnes et le BRAS D’OR R-103 de dix-sept tonnes (renommé le BADDECK lors de la construction du BRAS D’OR FHE-400 pour éviter la confusion). Ils ont tous quelque chose en commun : leurs ailes percent l’eau pour soulever la coque.

C’est un bon choix, un hydroptère ?

Certainement ! Ce type de bateau peut naviguer comme un navire traditionnel, mais aussi au-dessus de l’eau en mode hydroptère. Les hydroptères patrouillent à la recherche de sous-marins quand ils sont en mode navire, mais deviennent très rapides tout en demeurant silencieux lorsque leur coque se soulève hors de l’eau pour prendre en chasse un sous-marin. Et comme la résistance de l’eau est réduite au minimum, le son l’est lui aussi.
En action dans le détroit de Puget, juillet 1978
K-120787, National Archives (États-Unis)
USS HIGH POINT (PCH-1) et USS PLAINVIEW (AGEH-1)

Et les tests, qu’est-ce qu’ils ont donné?

En 1959, le gouvernement canadien présente le résultat des tests à un comité de l'OTAN réunissant des experts britanniques, canadiens et américains. Le Canada propose de construire un hydroptère muni d’ailes portantes perçantes (qui percent l’eau) de 200 tonnes. De leur côté, les États-Unis vont plutôt construire des hydroptères à ailes portantes entièrement immergées et le Royaume-Uni se penche sur les aéroglisseurs. Le projet est approuvé par le comité et est lancé au Canada en 1960.