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Artefacts reliés à l'art de se loger au 18e dans la seigneurie

Piton fiché
Fer forgé
8 x 3 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2F2)
Collection Ville de Montmagny

Ce piton à ficher a pu servir pour une penture de porte. Il pouvait aussi être inséré dans une pièce de bois pour y ficher un objet ou un crochet. L’écrouissage, à l’intérieur de l’anneau du piton, témoigne de son utilisation. Il a été retrouvé près de ce qui semble être un âtre.

Penture fichée
Fer forgée
6 x 1 cm + 6 x 1 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2B2)
Collection Ville de Montmagny

Cette penture fichée a vraisemblablement servi à retenir le couvercle d’un coffre, comme nous l’avons vu sur une antiquité datant du 18e siècle. L’écrouissage à l’intérieur des anneaux des pitons démontre leur utilisation. L’aspect de la microstructure du piton de gauche témoigne d’un procédé de fabrication différent de celui de droite. Remarquons que la pointe double de la penture est « retroussée ».

Gond à pointe
Fer forgée
7 x 5 cm
18e siècle
Cueillette de surface Pointe-à-Lacaille
Collection Ville de Montmagny

Le gond à pointe sert à soutenir une penture. La longue tige est fichée dans un cadre de porte, en position horizontale. La tige courte est placée à la verticale vers le haut : elle accueille l'œil d'une penture en fer, fixée elle aussi en position horizontale sur une porte en bois.
Dans ce cas-ci, d’importantes délaminations témoignent d’une technique de forge inadéquate.

Crampon fiché à verrou
Fer forgé
8 x 10 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger CfEp-6 2B2
Collection Ville de Montmagny

Ce crampon fiché est souvent utilisé avec un verrou à cylindre. Vu sa dimension et sa robustesse, il aurait pu être fiché dans le cadre de la porte d’une grosse armoire pour y accueillir un cadenas.

Crampon fiché à loquet
Fer forgé
5 x 5 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 2B2)
Collection Ville de Montmagny

Ce crampon fiché à loquet est en excellent état de conservation. Pas très robuste, il a pu être utilisé pour un meuble utilitaire ou une porte n’ayant pas besoin d’être barrée. Il a été trouvé près de l’âtre. Il aurait pu servir pour une porte d’armoire.

Clous de menuiserie
Fer forgé
8 et 6 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 8A7)
Collection Ville de Montmagny

Le nombre impressionnant de clous de menuiserie trouvés sur le site de la “maison Pierre Bellanger” laisse supposer que l’utilisation du bois pour la finition intérieure du bâtiment a été importante. Cette attention portée à la finition peut être l’une des preuves d’une certaine aisance des propriétaires.

Clous à toiture
Fer forgé
3 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 1B4- 8A7)
Collection Ville de Montmagny

La présence de plusieurs centaines de clous à toiture laisse supposer que la résidence était coiffée d’un toit en planches ou en bardeaux de cèdre ou de pruche, une technique réservée aux maisonnées des mieux nantis. Les deux habitations décrites dans l’inventaire après décès de Pierre Bellanger sont d’ailleurs couvertes en bardeaux.

Gond de maçonnerie
Fer forgé
20 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 8A12)
Collection Ville de Montmagny

Ce gond a pu être fixé à la maçonnerie du solage du bâtiment. Était-ce pour retenir le bâti de la porte d’entrée principale de la demeure? L'endroit de sa découverte le laisse croire.

Patte de scellement
Fer forgé
17 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 2E1)
Collection Ville de Montmagny

Ce type d’objet est surtout utilisé pour bien maintenir un bâti de menuiserie (porte et fenêtre) dans une baie de maçonnerie. De forme peu commune, certains de ces objets étaient forgés localement et pouvaient être fabriqués « sur mesure ». La localisation de ce dernier laisse croire qu’il a vraisemblablement servi à fixer un bâti de fenêtre.

Paire de gonds à repos
Fer forgé
6x 5 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 8A7)
Collection Ville de Montmagny

Trouvée lors d’une opération effectuée près du mur sud de la résidence, à proximité de ce qui a pu être la porte d’entrée, cette paire de petits gonds fichés à la verticale a vraisemblablement servi à supporter un volet de fenêtre.

Verre à vitre
Verre
10 x 6 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 1A3-2E2)
Collection Ville de Montmagny

Dans une correspondance avec le vicaire général de Québec datant de l’automne 1759, le curé Maisonbasse se plaint que son presbytère est invivable puisqu’il a été « saboté » par les Anglais. Le grand nombre de morceaux de verre à vitre permettent de corroborer deux hypothèses relatives à son témoignage, soit que le presbytère était un bâtiment relativement luxueux, même si l‘on croit qu’il a été construit en colombage pierroté, et qu’il n’a pas été entièrement la proie des flammes puisque ces tessons ne portent que des traces d’enfumage et non de déformation due à la chaleur intense.

Verre à vitre
Verre
8 x 5 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 2C3)
Collection Ville de Montmagny

Les découvertes archéologiques nous confirment que la demeure de Pierre Bellanger et Marthe Couillard-Després pouvait être considérée comme luxueuse. Les nombreux morceaux de verre en sont une autre preuve. Étonnamment, bien qu’ils soient très enfumés, comme celui présenté ici, ces derniers ne présentent pas de traces de chaleur intense. Pourtant, l’incendie de 1757 a lourdement endommagé la toiture et le mur de façade nord du logis, en plus de détruire complètement la dépendance touchant la maison.

Bousillage
Argile et paille
1 à 3 cm
18e siècle
Site de la “maison Pierre-Bellanger" (CfEp-6 2E1)
Collection Ville de Montmagny

Ce matériau, découvert dans neuf sous-opérations, était couramment utilisé pour isoler les bâtiments. Il recouvrait les planches des plafonds et comblait les interstices entre les pièces de la charpente. Il pouvait être scellé au mortier. Cela supporte l’hypothèse d’une maison à structure pièce sur pièce chez les Bellanger.

Clou à broquette
Fer forgé
3 x 1 cm
18e siècle
Site de la maison Pierre-Bellanger (CfEp-6 2C3)
Collection Ville de Montmagny

La broquette est un petit clou à large tête circulaire plate ou bombée, en fer ou en laiton, utilisé pour fixer divers objets et matériaux. On s’en servait pour capitonner ou décorer un meuble ou un objet en tissus, comme c’était à la mode chez la bourgeoisie de l’époque.

Bois calciné
Bois
2 x 2 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2E3)
Collection Ville de Montmagny

Sans présenter une couche d’incendie comme tel, les vestiges du presbytère ont tout de même offert plusieurs indices laissant présumer que le bâtiment a été partiellement incendié par ledit « sabotage » des Anglais, lors de la guerre de la Conquête.

Brique française brunâtre-orangée
Argile et inclusion ocreuse de quartz
12 x 8 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2E3)
Collection Ville de Montmagny

Plusieurs fragments de briques ont été trouvés dans toutes les opérations de fouilles et à presque tous les niveaux. Une faible proportion porte une trace d’exposition à la fumée. Deux types de briques, brun-orangé et rouge-orangé, ont été utilisés sur le site. Cela pourrait indiquer que ces briques sont autant d’importation française que de facture locale (Québec). Cela pourrait aussi indiquer deux phases de construction successives.

Crépi
Sable, gravier et chaux
5 x 5 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2E3)
Collection Ville de Montmagny

La découverte d’une multitude de morceaux de crépi sur les sites du presbytère et de la maison Pierre-Bellanger confirme l’utilisation de cette technique de recouvrement. Le crépi était également utilisé à l’extérieur, comme protection, sur la maçonnerie ou sur les pièces de bois d’une structure en pièce sur pièce ou pour recouvrir une structure en colombage pierroté. À l’intérieur, on en trouvait surtout dans la cuisine et aux alentours de l’âtre.

16- Mortier
Sable, gravier et chaux
10 x 10 cm
18e siècle
Site du presbytère (CfEp-5 2E3)
Collection Ville de Montmagny

Le mortier trouvé sur les sites de Pointe-à-Lacaille est de facture locale. L’importante quantité de galettes de mortier et de crépi retrouvée au site du presbytère, ainsi que la pierraille qui y est associée, suggèrent fortement un bâtiment construit en colombage pierroté.

Éclats de grès taillé
Grès
10 x 20 cm
Date indéterminée
Site du presbytère (CfEp-5 8A4)
Collection Ville de Montmagny

Éclats de grès local dont les blocs taillés ont servi à la construction des murs de fondation du presbytère. Le solage en maçonnerie est vite devenu la norme dans les habitations de la vallée du Saint-Laurent parce qu‘il rehaussait le rez-de-chaussée et donc, contribuait à chasser l’humidité du sol. Les fondations supportaient probablement une superstructure en bois.