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Johnny DUMFRIES

(1958-2021) Pilote écossais

Jaguar XJR9 - I, Pyrope, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Un passionné sous pseudonyme

John Colum Crichton-Stuart nait dans l'une des plus anciennes et des plus riches familles de la noblesse britannique, la famille Stuart.

Passionné dès son plus jeune âge par l'automobile, il commence sa carrière de pilote en 1980 dans le secret. Il choisit le pseudonyme « Dumfries », du nom d’une ville écossaise, pour masquer ses origines sociale. Il travaille en tant que peintre et décorateur pour financer ses débuts et devient même chauffeur de bus pour l’écurie Williams : un apprentissage sur le tas à mille lieues de la vie de château !

L’occasion manquée en F1

En 1986, il est recruté en Formule 1 pour devenir le coéquipier d'Ayrton Senna. Malgré ses qualités de pilote, Johnny Dumfries n'est pas le premier choix de l’écurie et l’opportunité vire rapidement au cauchemar. 

Hommage des supporters à Ayrton Senna aux 24 Heures du Mans 1994, quelques mois après son accident mortel à Imola © Archives municipales Ville du Mans

Très nettement dominé par le champion brésilien, l’Ecossais perd son volant dès l’année suivante. Sa réputation est brisée et il ne trouve pas d’autres écuries pour l’engager. 

Le succès en endurance

Il débute en endurance et gagne les 1 000 kilomètres de Spa pour sa première course. Enfin reconnu, il rejoint en 1988 l'écurie Jaguar et porte au sommet les couleurs britanniques avec une troisième place aux 24 Heures du Daytona et une victoire aux 24 Heures du Mans quelques mois plus tard. 

La joie britannique pour la victoire de Jaguar © Archives municipales Ville du Mans

A la mort de son père en 1993, « Johnny » devient officiellement le septième marquis de Bute et renonce à la compétition pour s’occuper du domaine familial. Jusqu’à sa mort prématurée à 62 ans, les portes du château de Mount Stuart sur l'île de Bute étaient toujours ouvertes pour évoquer la course automobile.

Question "super champion - super championne" !

En 1988, Luigi Chinetti offre sa Ferrari gagnante des 24 Heures 1949 à l’ACO. La voiture est devenue l’un des fleurons du Musée de l’automobile manceau.

La Ferrari 166 MM du Musée des 24 Heures © Ville du Mans

Lors de la décennie 1951-1960, Jaguar connaît une première apogée avec 5 victoires en 8 ans. En 1953, l’année où Jaguar l’emporte avec la première voiture équipée de freins à disque, la course est endeuillée par l’accident du coéquipier de Chinetti l’Américain Tom Cole à Maison Blanche.

Conformément aux volontés du pilote, il est enterré au grand cimetière du Mans.

La tombe de Tom Cole au Cimetière de l’Ouest - Marsan Man, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons