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Manuel REUTER

Pilote allemand

1989, la bonne année pour Sauber-Mercedes © Archives municipales Ville du Mans

Une étoile renaît

Le seul accroc d’une décennie où les marques allemandes, en particulier Porsche, ont dominé de la tête et des épaules, est la victoire de Jaguar en 1988 devant cinquante milles supporters britanniques aux anges. Pour donner la réplique au félin en 1989, l’écurie suisse-allemande Sauber-Mercedes fait figure de favorite.

La relation de Mercedes avec les 24 Heures du Mans est tumultueuse. Avant guerre, elle est présente aux 24 Heures 1930 avec le champion national Rudolf Caracciola. Elle revient 22 ans après et s’offre un magistral doublé. Trois ans plus tard, la Mercedes de Pierre Levegh est impliquée dans l’accident meurtrier de 1955. Le constructeur se retire dans la nuit et ne reviendra plus aux 24 Heures.


1989 est donc l’année d’un grand retour. Cette année-là, les Sauber-Mercedes à la belle robe métallisée s’inscrivent dans l’héritage des « flèches d’argent » et réussissent un nouveau doublé.

Manuel Reuter, sept ans pour un doublé

Manuel Reuter. E-W, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Après une année d’apprentissage en 1988 conclue par un abandon, Manuel Reuter revient aux 24 Heures l’année suivante avec Sauber Mercedes et gagne contre Jaguar, Nissan et Porsche. C’est justement avec la marque au cheval qu’il participe à la course mancelle de 1990 à 1993. Après une pause, il revient au Mans en 1996 engagé par l’écurie Joest pour piloter le prototype TWR-Porsche avec Davy Jones et Alexander Wurz. Cette seconde victoire correspond à sa dernière participation à l’épreuve.

Stanley Dickens, Jochen Mass et Manuel Reuter ont fait partie du seul équipage vainqueur à trois pour lequel chacun des pilotes dispose d’une plaque individuelle. Partez à la découverte de ces trois plaques le long de l’avenue Leclerc.

Question "super champion - super championne" !

En 1999, Mercedes fait sa dernière apparition au Mans. De nouveau, l’expérience est amère. En prenant de la vitesse, les voitures s’envolent à plusieurs reprises en cours de course. Le constructeur choisit de se retirer pour garantir la sécurité de ses pilotes.

Mais gardons les roues sur terre avec un tour de circuit en caméra embarquée dans la Mercedes conduite par Christophe Bouchut. A vos marques… Prêts ? Partez !