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2003

Retour gagnant, 73 ans après

Look rétro pour les nouveaux « Bentley Boys » © Archives municipales Ville du Mans

La firme Bentley, revenue au Mans en 2001, croit en ses chances de victoire pour cette édition qui marque le 80e anniversaire de la création des 24 Heures.

Pionnière au Mans, Bentley était déjà présente en 1923. Dès l’année suivante, John Duff, concessionnaire Bentley à Londres, s’impose avec sa voiture personnelle face à seize marques françaises, après avoir rallié le circuit par la route. C’est le premier des « Bentley Boys ».

Ces coureurs, pleins de panache, jouissent d’une renommée mondiale dans les années 1920 et 1930. Ils remportent Le Mans cinq fois en seulement huit ans. Woolf Barnato réussit l’exploit de gagner la course à chacune de ses trois participations en 1928, 1929 et 1930.

La particularité du Mans est de voir concourir professionnels et amateurs et ces figures mythiques sont la référence indépassable des gentlemen-drivers.

Le cavalier seul du B ailé

Les Bentley 7 et 8 mènent la danse © Archives municipales Ville du Mans

Mais retour à 2003… les deux Bentley en lice s’échappent en tête dès le début de la course et connaissent un parcours sans faille. Comme un symbole, c’est à l’Anglais Guy Smith qu’est confié le volant de la Bentley n°7 pour franchir la ligne d’arrivée devant la seconde voiture de la marque. Le doublé est historique, 73 ans après la dernière victoire mancelle. Au lendemain de son succès, la n°7 défile sur les Champs-Elysées. Une parade inédite depuis la victoire de Renault en 1978 !

Autre référence au passé, un dîner de gala est organisé à l’hôtel Savoy de Londres. Le menu est identique à celui servi pour célébrer la victoire des glorieux Bentley Boys en 1927.

Question "super champion - super championne" !

Dans le livre des records de l’épreuve, celui de l’écart le plus important à l’arrivée entre le vainqueur et son poursuivant remonte à 1927. La Bentley victorieuse l’emporte avec 349,808 km d’avance !

Question "graine de pilote" !