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Stadaconé, un village iroquoien disparu

Imaginez le paysage devant vous il y a environ 500 ans. Au bord de la rivière Saint-Charles se trouvait Stadaconé, un village iroquoien. Bien que les archéologues n’aient pas encore retrouvé de traces du village, on croit généralement qu’il était situé à proximité de cette rivière, sur sa rive sud. Le secteur est aujourd’hui fortement urbanisé, ce qui laisse peu de chances de retracer précisément ce village.


Entre 500 et 800 personnes y vivaient dans une vingtaine de maisons longues entourées de champs fertiles. 

Cette reconstitution de maisons longues permet de s’imaginer à quoi ressemblait Stadaconé. Ces bâtiments ont été reconstruits sur le site archéologique Droulers-Tsiinhiakwatha, le plus important et le mieux conservé des sites connus associés aux Iroquoiens du Saint-Laurent.

Les Iroquoiens y cultivaient du maïs, des courges et des haricots, et pratiquaient aussi la chasse et la pêche pour subvenir à leurs besoins.


En 1535, l’explorateur français Jacques Cartier et son équipage remontent le Saint-Laurent et sont accueillis par les habitants de Stadaconé. 

Au fil du temps, plusieurs artistes ont imaginé l’arrivée de Jacques Cartier à Stadaconé, mais aucun dessin d’époque ne nous est parvenu.

Les Français passent l’hiver à proximité de Stadaconé, à l’emplacement de l’actuel lieu historique national Cartier-Brébeuf, dans le quartier Limoilou.

À l’hiver 1535, Jacques Cartier a immobilisé ses deux plus gros navires à l’abri du vent et des marées à un emplacement devenu depuis le lieu historique national Cartier-Brébeuf. Aujourd’hui, on peut y admirer des représentations artistiques de ces deux navires, la Petite Hermine et la Grande Hermine. C’est cette dernière qu’on voit représentée ici.

Par prudence, ils préfèrent s’installer de l’autre côté de la rivière. Ce sera un rude hiver pour les Français, qui seront frappés par le froid et le scorbut, une maladie mortelle causée par le manque de vitamine C. Heureusement, ils seront sauvés par une tisane de cèdre blanc, appelée « annedda », préparée par les Iroquoiens.


Lorsque l’explorateur Samuel de Champlain remonte pour la première fois le fleuve Saint-Laurent en 1603, Stadaconé n’existe plus et les Iroquoiens ont déserté la vallée du Saint-Laurent. Les causes de leur départ demeurent incertaines. La maladie, un changement climatique, ou encore les conflits entre nations autochtones figurent parmi les hypothèses les plus probables.

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